C'est dans le début des années 70 qu'Antoine, le narrateur, jeune luthier, travaillant à Paris "rencontre" l'Irlande du Nord lors d'une discussion avec un client violoniste. Ce dernier possède une photo de James Connolly, figure emblématique du combat des irlandais du Nord, collée dans l'étui de son violon. Par simple curiosité, sur un coup de tête, Antoine décide de se rendre à Dublin pour fêter ses 30 ans. Il est immédiatement sensible à l'atmosphère de ses quartiers et aux difficultés de la vie de ses habitants:
" Pourquoi ces rues? Je ne sais pas. J'aimais leur pauvreté, ce silence de froid gris. J'aimais aussi les figures que je croisais. Des visages durs. Des regards perdus. Des cheveux sombres et roux. Des étoffes râpées, des manteaux trop amples et des chaussures molles." (p40)
Et c'est par hasard, qu'il fait la connaissance de Jim et Cathy, membres de l'IRA, qui l'accueillent tout naturellement et très chaleureusement à boire un thé dans leur maison. Peu à peu, après plusieurs allers-retours, Antoine apprend à connaître leur misère, leurs malheurs et leur combat auquel il prend part. La rencontre de Tyrone Meehan, un des leader du Sinn Féin, sera pour lui déterminante. Il devient, en effet pour lui, un personnage phare de son Irlande du Nord, un héros, mais aussi un ami, un père. Nous comprenons cependant, rapidement, que ce même Tyrone est aussi celui qu'il appelle "Mon traître".
" Pourquoi ces rues? Je ne sais pas. J'aimais leur pauvreté, ce silence de froid gris. J'aimais aussi les figures que je croisais. Des visages durs. Des regards perdus. Des cheveux sombres et roux. Des étoffes râpées, des manteaux trop amples et des chaussures molles." (p40)
Et c'est par hasard, qu'il fait la connaissance de Jim et Cathy, membres de l'IRA, qui l'accueillent tout naturellement et très chaleureusement à boire un thé dans leur maison. Peu à peu, après plusieurs allers-retours, Antoine apprend à connaître leur misère, leurs malheurs et leur combat auquel il prend part. La rencontre de Tyrone Meehan, un des leader du Sinn Féin, sera pour lui déterminante. Il devient, en effet pour lui, un personnage phare de son Irlande du Nord, un héros, mais aussi un ami, un père. Nous comprenons cependant, rapidement, que ce même Tyrone est aussi celui qu'il appelle "Mon traître".
L'auteur Sorj Chalandon a été journaliste pendant plusieurs années au journal "Libération" et a effectué de nombreux reportages sur l'Irlande du Nord. Il a lui aussi bien connu les républicains irlandais et leur combat. Il relate dans "Mon traître" plus de trente ans de leur histoire mais aussi celle plus particulière de Denis Donaldson, qui fut pendant 20 ans un espion à la solde des anglais.
Comme dans son roman "La légende de nos pères", sorti récemment, j'ai beaucoup aimé le style de Sorj Chalandon. J'apprécie les phrases courtes, directes et incisives, les mots justes. Il y parle aussi du mensonge, de ce qui finalement définit réellement un homme, de ses actions face aux épreuves et dans les combats. On retrouve aussi la chaleur et l'importance des amitiés masculines, "des copains".
Comme dans son roman "La légende de nos pères", sorti récemment, j'ai beaucoup aimé le style de Sorj Chalandon. J'apprécie les phrases courtes, directes et incisives, les mots justes. Il y parle aussi du mensonge, de ce qui finalement définit réellement un homme, de ses actions face aux épreuves et dans les combats. On retrouve aussi la chaleur et l'importance des amitiés masculines, "des copains".
Pour connaître un peu plus l'auteur, une émission de France Inter à réécouter ici
"Mon traître" de Sorj Chalandon
Editions Grasset, 2007- 275 pages
L'extrait que vous proposez illustre bien votre appréciation : "phrases courtes, directes et incisives, mots justes". C'est curieux, j'ai eu une illusion d'optique au début et je lisais "Mon Maître" au lieu de "Mon Traître".
RépondreSupprimerJ'étais allée voir sur internet mais la vidéo sur Pennac n'est pas disponible (pas encore j'espère).
C'est pas mal, ce nuage d'auteurs. Je me souviens que Calepin, blogueur prolixe, avait proposé à tous les blogueurs de s'amuser à les faire, mais je m'étais dit que je n'étais pas assez calée en informatique, peut-être pourrais-je solliciter vos lumières sur la procédure à suivre ?
Bonsoir Liss,
RépondreSupprimerVotre illusion d'optique n'est pas si anodine, on voit rarement cet article possessif associé à "Traître". C'est justement une question de ce livre. Je ne dévoile pas grand chose lorsque je dis que Tyrone Meehan est un traître pour la cause irlandaise, on le sait très vite dans le récit. L'important pour le narrateur et l'auteur est de savoir si Tyrone a été un "traître", un "faux" aussi en amitié. A-t-il aussi été "Mon" traître?
Concernant le nuage d'auteurs, vous pouvez trouver la démarche à suivre sur http://www.leblogger.com/2009/07/libelle-nuage-mots-cles-flash-blogger.html#. çà fait un peu peur, lorsque l'on n'est pas habitué mais ce n'est pas très difficile si on s'y met. L'intérêt ici, par rapport à ce que proposait calepin, c'est qu'il s'agit d'un nuage dynamique, il évolue au fur et à mesure avec votre blog. Oui, moi aussi, je trouve que c'est joli. Le top serait que l'on puisse capter un auteur dans le nuage qui ramènerait au billet. Je viendrai voir chez vous si çà a marché!
Chère Anne,
RépondreSupprimerMerci pour ce commentaire très intéressant. C'est le genre d'ouvrage que j'aime lire. J'ai suivi Sorj Chalandon défendre cet ouvrage à la télé lors de sa sortie et le thème m'avait captivé. Je vais vérifier s'il est sorti en format de poche...
Bonsoir Gangoueus, toujours un plaisir de vous voir par ici. Oui, ce livre est sorti en format de poche. Il traite effectivement d'un thème très intéressant et d'une période que je connaissais finalement très mal, je m'en suis rendue compte en le lisant.
RépondreSupprimerIl est sur ma liste à lire depuis un moment. J'avais adoré "une promesse".
RépondreSupprimerJe n'ai pas accroché à ce roman, ni au rythme, trop lent, ni au style (phrases trop courtes à mon goût), ni au personnage, peu attachant. Une déception, donc.
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