Eric Chevillard est un écrivain et, pour se "distraire" de l'écriture laborieuse d'un roman en cours, décide de commencer un blog qu'il appelle "L'autofictif". Il écrit alors une chronique quotidienne, une sorte de journal, débuté en septembre 2007, que l'on trouve publié ici. 3 phrases percutantes, brèves, pleine d'humour, nous donnent chaque jour à voir parfois un peu de son quotidien, de sa vie personnelle: la naissance de sa fille Agathe, ses questions sur l'écriture, sur son statut d'écrivain.
"Je trouve mes idées en marchant, puis en courant pour vite les rapporter chez moi, je les perds."(p200)
"Nous écrivons pour quelques âmes soeurs et quelques frères éparpillés dans l'espace et dans le temps, mais l'espace nous est mesuré et le temps nous est compté. Je suis ce frère à chaque instant foudroyé." (p26)"Evidemment, j'aurais pu être le père d'Ernestine ou de Louisa, c'eût été bien aussi, pas de quoi se plaindre, Ernestine ou Louisa , il eût été injuste de ne pas les accueillir cordialement, mais enfin, c'est tout de même autre chose, me semble-t-il, d'être le père d'Agathe" (p164)
Mais E. Chevillard se lance aussi dans des délires étonnants et réjouissants:
"Un crocodile te mange le pied? Va vite! Tu n'as que quelques secondes pour te montrer en société avec ce beau soulier" (p169)
et très bien vus:
"Rien de tel qu'une bonne lime à ongles pour arrondir ses fins de moi "(p56)
L'auteur nous dit "ne rien s'interdire", pour notre plus grand plaisir. Et biensûr, devenue totalement accro, j'attends donc maintenant sa chronique quotidienne sur son blog qui se poursuit ici
"L'autofictif" d'Eric Chevillard
"Journal 2007-2008"
Editions de l'Arbre Vengeur" -2009- 251 pages
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