Verre cassé est le surnom d'un ancien instituteur à la dérive, client assidu d’un bar congolais « le Crédit a voyagé » et grand buveur du vin rouge Sovinco. Un jour, le patron « l’Escargot entêté », lui offre un cahier et lui propose de raconter la vie des habitués. Verre cassé écrit alors sans arrêt, dans l’urgence, des portraits très colorés et drôles, d’hommes de son univers essentiellement, et comme lui à la dérive. La plupart d’entre eux ressassent un évènement de leur vie qui les a fait basculer dans une spirale infernale dont ils n’arrivent pas à sortir. Verre cassé revendique le droit de vivre à sa façon, en marge, de se soûler. Il l’assume. Cependant peu à peu, son ton change, il nous livre quelques pistes expliquant sa déchéance et n’apparaît plus seulement comme un bon vivant.
J’ai vraiment beaucoup aimé ce livre. Je peux lire en 4ème de couverture de mon livre de poche, une critique de Bernard Pivot "Verre cassé est une oeuvre truculente, exubérante, bavarde, tonitruante, d'un comique sans retenue". Oui c'est vrai, mais je trouve ce commentaire trop réducteur. Ce livre est bien plus que cela. Sous couvert de portraits cocasses de son entourage, il pose de nombreuses questions, par exemple sur les causes de la déchéance d’un homme et sur l’influence néfaste de son environnement social.
Alain Mabanckou a ici un style très particulier, original, que j’ai beaucoup apprécié. Le livre ne commence pas par une majuscule, nous prenons les choses en cours. Il n’y a aucun point, pas de point final ; l’histoire se poursuit sans nous. Par ailleurs, le roman est truffé de références littéraires, de nombreux titres de romans sont insérés dans le texte et s’y fondent parfaitement, constituant de nombreux clins d’œil amusant au lecteur.
Alain Mabanckou a ici un style très particulier, original, que j’ai beaucoup apprécié. Le livre ne commence pas par une majuscule, nous prenons les choses en cours. Il n’y a aucun point, pas de point final ; l’histoire se poursuit sans nous. Par ailleurs, le roman est truffé de références littéraires, de nombreux titres de romans sont insérés dans le texte et s’y fondent parfaitement, constituant de nombreux clins d’œil amusant au lecteur.
« Verre cassé » d’Alain Mabanckou
Points-247 pages.
Première édition au Seuil en 2005.
Prix des Cinq Continents de la Francophonie,
Prix Ouest-France/Etonnants voyageurs, Prix RFO du livre en 2005